5. Dynamique de groupe et projet final#
Cette semaine, j’ai dû apprendre à travailler en dynamique de groupe pour un projet final.
5.1 Présentation du projet personnel#
Le projet de frugal science “Phduino”, m’a évoqué le problème de la potabilité de l’eau. Personnellement, lorsque je voyageais dans mon pays d’origine, l’Equateur, les endroits où je m’hébergeais avait souvent des sources non potables, il fallait donc chauffer l’eau pour qu’elle devienne potable ou avoir un filtre spécial attaché au robinet directement.
5.2 Analyse du projet et problem-objective trees#
On voit que plusieurs problèmes (en rouge foncé) causent le problème général de la potabilité de l’eau (dont le ph), des problèmes qui ne m’étaient même pas venus à l’esprit à premier abord (comme les transports de luxe et de commerce), bien entendu je savais que ces derniers polluaient par le rejet de CO2, mais ma pensée s’arrêtait à cela (les médias parlant plus de cette dernière ces temps-ci). Le déboisement des rives m’a surpris, mais étant donné que les arbres et leurs racines sont de bons filtres à eau et de stockage en CO2, il est normal que sans eux l’eau devienne d’une qualité moindre.
De même, pour les conséquences de ce problème (en rouge plus clair) l’aspect touristique est un aspect auquel je m’attendais le moins même si par logique cela paraît toujours plus attrayant un pays possédant de l’eau potable qu’un pays où il faut aller chercher de l’eau potable ou la purifier en amont personnellement. Le changement de pratique agricole ainsi que le surplus des coûts médicaux m’ont surpris de même. Mais comme ces 2 entités ont besoin d’eau potable soit ils s’adaptent soit ils augmentent le coût de leur service pour obtenir cette eau potable (augmentation des prix par raréfaction).
Ensuite, “le changement de pratiques agricoles” ne fait qu’augmenter la dureté de la vie d’agronome et donc il y a une diminution de la production agricole qu’on pourrait imaginer.
À noter qu’on pourrait voir plusieurs interconnexions entre les conséquences et les causes du problème même. Ce qui créerait des cercles vicieux comme par exemple : La non-potabilité de l’eau qui donne un surplus des coûts médicaux et une augmentation des prix qui engendre une pauvreté celle-ci donne une dégradation de l’hygiène de vie qui donne lieu à des maladies hydriques. Cette maladie hydrique se retrouve dans les rejets d’eaux usées par contamination bactérienne ou encore des médicaments contre celle-ci se retrouvent dans les eaux. Le tout ne faisant qu’accentuer le problème de la potabilité de l’eau et donc l’ensemble du cercle.
Ensuite, vient l’arbre à solution, il s’agit d’une “anti-symétrie” si je puis m’exprimer ainsi. C’est-à-dire que toutes les causes des problèmes sont désormais des solutions (en vert foncé) à ces derniers et les conséquences (en vert clair) deviennent les bienfaits des solutions, leurs vertus. Quelques précisions concernant celui-ci, Le chlore est un antibactérien et la haute température (environ à 60°). Par le transport durable, j’entends les transports qui déplacent un grand nombre de personnes pour un minimum d’énergie fossile (et donc de pollution des eaux). Enfin, le PH-mètre et le spectromètre ne permet pas de purifier l’eau, mais de distinguer une eau pure d’une eau contaminée. Les cercles vertueux sont bien présents aussi (on peut reprendre l’exemple précédent du cercle vicieux et faire une “anti-symétrie”).
Voici les quelques sources que j’ai utilisées:
5.3 Brainstorming process, de l’objet jusqu’au groupe#
Mon objet était un verre en plastique comme celui-ci (un écocup), par la suite nous avions eu des activités où chaque personne devait prendre un objet personnel. Ce qui m’a perturbé le plus, c’est que lors de mon entrée dans le bâtiment dédié aux activités, je n’avais pas reçu de mail ni vu les consignes sur l’UV par manque d’attention et préoccupation dans d’autres projets (ce qui m’a obligé à toujours vérifier avec mon partenaire s’il n’y avait pas de nouveaux mails et revoir mes notifications sur l’UV). Je conseille donc de toujours avoir une source d’information externe et autre que les ressources professionnelles (comme mon binôme de soutien, …)
Bref, pris à mon désarroi, j’ai dû choisir un objet en 5 minutes top chrono à l’extérieur, il m’a fallu que de 2 secondes pour trouver un objet qui me semblait si banal, mais m’évoquant tant d’aspects problématiques et écologiques qu’est le concept même d’un ecocup.
Ce concept m’évoquait comment un problème englobant les déchets plastiques (ou les microplastiques) retrouvés dans la mer, l’eau potable “d’autres régions”, puissent se retrouver assemblés bénéfiquement pour devenir un récipient tel qu’un globet qui paradoxe de la chose permet la réutilisation de ce dernier, une durabilité record, un coût minime, une dureté remarquable et surtout permet de boire de l’eau (ou autres liquides). Donc, il s’agissait là d’une contradiction en une entité, le plastique dont est formé mon verre était fort problématique dans le monde en général, mais il se retrouve avec plein de qualités lorsqu’il est recyclé et qu’on lui redonne une nouvelle forme.
Il s’agissait je l’espère d’un signe de l’univers, car par la suite mon objet a permis de trouver mes camarades de groupe assez rapidement (Jason et Gauthier respectivement), ils avaient des objets similaires au mien. Enfin, après avoir fait nos présentations respectives, nous avons commencé à pensé à la thématique imposée qu’était “rendre l’invisible, visible”.
Nos réflexions ont donné ces thématiques ci-dessus et après avoir écrit toutes les problématiques qui étaient en lien avec nos objets et avec la thématique, nous avons opté dans un premier temps “Comment détecter si l’eau est potable ou pollué?”. Des réponses en ont naturellement découlé et nous avions une préférence pour “le plastique” (par la suite on précisera les microplastiques). Ici-bas, se trouve une version résumée en forme d’arbre de notre question choisie.
Pour plus de lisibilité, voici une version simplifiée (et quelque peu corrigée en orthographe):
Pollution de l’eau
- Plastiques
- Salinité
- Bactérie
- Métaux lourds
- Industries agricoles
- Pharmaceutiques
- Substances toxiques
- Chimiques
- Radioactives
Nous avions pris quelques heures avant de trouver ce problème qu’est la potabilité de l’eau ou plus précisément pourquoi Gauthier était devenu malade en buvant de l’eau près des Ardennes (mon objet avait donc bien joué dans cette thématique selon moi).
De fil en aiguille nous nous sommes retrouvés à déterminer si l’eau contenait ou non du PFAS (en lien avec l’actualité du novembre 2023, comme nous montre cet article.
Néanmoins, par la suite des événements, nous nous sommes rendu compte que les solutions que nous imaginions étaient toutes irréalisables ou d’une complexité dont nos compétences ne pourraient résoudre (quelques exemples étaient la spectrométrie de masse, le spectroscope, …). Après beaucoup de pensées et de réflexions, je pensais que nous n’arrivions à rien et que nous étions limités par nos objets, j’ai fait part de mon ressenti aux autres et les autres on eu la même vision que moi nos objets nous refermaient trop de portes de possibilités. Après avoir eu le feu vert pour changer une dernière fois notre problématique, nous sommes restés avec la problématique des PFAS mais non plus dans l’eau. Mais dans les poêles à teflon (cette dernière en contenant), je voyais enfin que nos efforts payaient et cette longue épopée d’idées m’avait fort épuisé et stressé car la date de présentation d’idées à notre professeur approchait. De même, je sentais personnellement des tensions qui se formaient dans le groupe, mais elles disparaissaient assez rapidement en s’écoutant les uns les autres (même si pour moi, cela était souvent un effort en plus pour aboutir à comprendre ce que l’autre essayait de pondérer comme idée)
5.4 Team dynamics tools#
Les 3 dynamiques de groupe étaient : * Vote pondéré * Rôles en réunion (tournant, on demande s’il est ok) * Bâton de parole, Répartition de la parole
Le vote pondéré était utilisé pour ne pas avoir de conflit de parole lorsqu’on s’exprimait sur un sujet et qu’on donnait notre ressenti sur notre participation au sujet. Ainsi, si le vote était majeur on bloquait tout autre sujet mineur sans qu’il n’y ait de possibilité d’argumentation pour ne point être chronophage (néanmoins une idée reste une idée et si on voyait que notre idée principale était un cul-de-sac nous pourrions naturellement revenir sur une ancienne idée mineure)
Pour les rôles en réunion, nous nous sommes mis d’accord pour avoir des rôles tournants. C’est-à-dire pendant une semaine, une personne avait un rôle spécifique mais pouvait changer la semaine suivante s’il le souhaitait et que l’autre personne était en accord avec ce dernier. Pour la première semaine, j’étais gestionnaire du temps, Jason était secrétaire (tout changement de deadline passe par le secrétaire) et Gauthier était animateur (donne majoritairement la parole, anime les discussions, régule et assure la bienséance). Ces rôles permettaient d’avoir un objectif personnel clair et précis et de ne pas partir dans tous les sens en étant des moteurs spécifiques mais puissants dans un domaine spécifique (on peut faire une analogie à la praticité des lignes de commande enseignées au fablab)
Pour le bâton de parole, nous nous l’octroyons naturellement lorsqu’une personne avait terminé son speech et qu’une autre vision du sujet venant d’une autre personne nous semblait propice au bon développement de notre idée. Tout le monde pouvait donner la parole à une autre personne entre les discussions, même si Gauthier était le régulateur principal de ce bâton de parole.
Enfin, notre charte ressemblait à ceci :
Toutes ces conditions ont été mises pour que le développement du projet se fasse de manière coopérative, professionnelle et agréable.